"J'ai envie de me foutre à poil" : Virginie Efira revient sur la question de la nudité dans le cinéma français

Des confidences à cœur ouvert. A l’occasion d’un entretien avec nos confrères de Society, Virginie Efira est revenue sur le sujet de la nudité dans le cinéma. Alors que le 7e Art français connait des scandales sexuels, la comédienne, qui est apparue parfois nue dans les films dans lesquels elle a joué, est revenue sur les critiques qu’elle peut recevoir. En effet, certains n’hésitent pas à lui reprocher de se dévêtir un peu « trop facilement ». Une nudité qui dénigrerait les femmes. Mais pour Virginie Efira c’est tout le contraire. « Le féminisme que je peux défendre va complètement avec la fille à poil. Je me rappelle, au moment du Verhoeven, on me disait : ‘C’est une instrumentalisation de votre corps’, mais je dis ‘non!' », tient-elle à préciser d’emblée.

Virginie Efira : « Je trouve passionnant, dans une vie, ce qu’est la libido, ce qu’est l’acte sexuel »

L’occasion pour Virginie Efira de se confier sur sa vision du féminisme.« C’est l’inverse de tout ce que je pense. J’ai envie de me foutre à poil, j’ai le droit, non ? Je trouve passionnant, dans une vie, ce qu’est la libido, ce qu’est l’acte sexuel, et j’aime les films qui en parlent, qui le montrent, mais où il y a un point de vue ». Toutefois, l’actrice oscarisée nuance ses propos : « Parfois il y a plus de nudité féminine dans certains pays. J’ai vu un trailer pour l’Italie des Enfants des autres (de Rebecca Zlotowski, NDLR), et je me suis dit : ‘Ah ouais, je suis beaucoup à poil là…’ Ils avaient mis une longue scène où je suis nue, en intégralité dans le trailer et là, je suis d’accord, ça devient un argument de vente ».

La comédienne se confie sur l’image de son corps

La comédienne, maman de deux enfants, précise d’ailleurs ne pas avoir tout le temps été très à l’aise devant la caméra. « Pendant longtemps, j’étais complexée parce que j’avais l’impression que je projetais quelque chose de très ‘bonne santé’ et je pensais que ça allait m’empêcher d’avoir des rôles intéressants », explique-t-elle. Elle évoque alors sa « morphologie, son passé de télévision », ou à encore « sa manière de se présenter au monde, une forme de politesse souriante ».La réalisatrice qui a réussi à la faire sortir de cette « caricature » est Justine Triet, dans le film Sibyl, sorti en 2019. « Elle a perçu chez moi des choses que les autres ne voyaient pas, une dureté notamment, parce que je n’ai jamais été que joie et allégresse. Elle m’avait dit : ‘Détrompe-toi, tu peux avoir l’air un peu border’. Et j’étais très contente qu’elle me dise ça. » Ainsi, depuis, Virginie Efira a pu se libérer de cette image. Elle a réussi à incarner des rôles forts et a pu être récompensée par ses pairs. Elle a reçu le César de la meilleure actrice en 2023 pour son interprétation dans Revoir Paris.

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