Vous êtes venue plusieurs fois sur le plateau de N'oubliez pas les paroles. Pour commencer, pouvez-vous nous parler de votre toute première motivation en 2018 ?
Alors, pourquoi ? Parce que j'adore la variété française, que je suis fan depuis que je suis toute petite. Et puis que depuis mon canapé, je trouvais pas mal de paroles. Et du coup, je me suis dit, une fois, ce serait drôle que j'y aille. Donc, je me suis plutôt lancé un défi au début. Un petit peu, voilà, y aller au talent, comme ça. Voir ce que je valais, en gros. Et voilà, juste parce que j'adorais la musique et que je me suis dit, ce serait un joli défi à relever de se challenger là-dessus.
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Quand vous dites "y aller au talent", c'est-à-dire sans révision ?
Exactement. J'étais en train, en plus, de finir mes examens de fin d'année. Du coup, j'ai plus révisé pour mes examens que pour l'émission. Donc, je suis vraiment allée avec juste mes connaissances.
Qu'est-ce qui vous a poussée à revenir après cette première élimination ?
J'ai passé un excellent moment. Je me suis éclatée. C'était beaucoup mieux que ce que je pensais. Et j'ai réussi, entre guillemets, à faire quelque chose parce que j'avais peur aussi d'être pétrifiée par le trac. Et du coup, j'ai pas mal, j'ai assez bien performé. Je me suis dit : "Waouh, j'ai quand même réussi à faire une belle émission." Donc, pourquoi pas travailler un petit peu et revenir pour essayer de faire vraiment quelque chose cette fois.
Lors de votre troisième participation, vous avez beaucoup révisé. Quelles étaient vos méthodes ?
J'ai énormément travaillé pendant le Covid. Ça a été d'ailleurs un peu mon échappatoire. Je me mettais dans ma bulle et je chantais. Ça me faisait énormément de bien. [...] Ensuite, je suis tombée enceinte de ma première petite fille. [...] Donc, bien évidemment, les priorités avaient un petit peu changé. [...] Et du coup, quand je suis retournée la deuxième fois, j'ai gagné le micro d'argent. Et je me suis dit : bon, ben voilà, t'as fait ce que tu voulais faire.
Mais ensuite, ça me manquait de réviser, d'apprendre des chansons. J'ai dit à mon mari : je sens que c'est pas fini et qu'il faut que j'y retourne. Cette fois, j'ai rien dit à personne. Je m'enregistrais. Je faisais la même chanson et je me réécoutais pour voir si je faisais des fautes. [...] Je travaillais beaucoup les mercredis après-midi [...] et aussi pas mal le soir dans mon lit. [...] Je n'ai pas révisé comme certains maestros qui se privent de vacances. Moi, c'était plus du plaisir.
Pourquoi ce secret autour de cette troisième participation ?
C'était plus la peur du résultat et pour la pression. Parce que je me disais que si justement personne n'était au courant, personne n'attendait rien de moi. [...] C'était plus l'attente que mes proches avaient que je fasse quelque chose. J'avais pas envie de ressentir ça.
Avez-vous fixé des objectifs ?
J'avais envie de gagner plus de 10 000 euros. Comme ça, je ne pouvais pas retourner dans le jeu à cause des règles. [...] Et j'avais surtout envie aussi de faire une clochette. Ça, c'était vraiment mon objectif. D'ailleurs, elle est arrivée tard dans mon parcours.
Vous entrez ce soir dans les Masters avec 196 000 euros et 37 victoires. Est-ce que c'était un objectif que vous aviez en tête ?
Franchement ? Je me disais : "J amais j'irai jusqu'aux Masters" . Vraiment. Et ce n'est pas pour faire la modeste ou quoi, mais je suis honnête. Je pense que j'ai eu vraiment énormément de chance sur mon parcours. Toutes les étoiles se sont alignées pour que ça marche. Mais jamais je n'aurais imaginé pouvoir atteindre le niveau que j'ai atteint là. Les Masters, pour moi, c'était quelque chose d'inatteignable.
Pourtant, au fil des émissions, vous vous rapprochiez du classement. Est-ce que vous commenciez à y croire un peu plus ?
Alors… oui et non. C'est vrai que Nagui en parlait souvent (rires). Il aime bien mettre un peu de pression en disant : "La prochaine étape, c'est les Masters !". Mais moi, j'essayais de ne pas y penser. Vraiment. Je me forçais à prendre chaque émission comme elle venait, sans me projeter. Et je crois que ce qui m'a beaucoup aidée, c'est le fait d'être enceinte.
C'est-à-dire ?
Je me disais que si je n'y arrivais pas, ce ne serait pas grave. Que c'était peut-être simplement que je ne tenais pas le rythme ou que je ne pouvais pas suivre. Donc j'ai abordé tout ça avec moins de pression. En fait, ça a été une force d'être enceinte plutôt qu'un frein. Et dès que Nagui me relançait sur les Masters, j'essayais de changer de sujet (rires). Je voulais rester concentrée sur l'instant présent.
Et maintenant que vous y êtes, vous appréhendez un peu la suite ?
Non, je suis hyper ravie de revenir et de revivre encore des émotions aussi fortes. Ce qui est rassurant avec les Masters, c'est qu'on sait qu'on va chanter, qu'on sera là. Quand on repasse par la sélection classique, il y a toujours cette pression de se dire : "Et si je ne passe pas ? Et si je tombe sur une chanson que je ne connais pas et que je ne chante même pas une seule note ?". Là, au moins, je sais que je vais pouvoir profiter de l'aventure à fond. Même si, bien sûr, il va falloir que je me remette à réviser !